2 La Petite Fille

J’avais décroché ce soir là mon téléphone et composé le numéro du réseau sans grande conviction. Après plusieurs soirs de sorties, j’avais envie d’un peu de calme et de passivité. J’allais être servi.

Comme à mon habitude, après avoir écouté quelques minutes en silence les personnes présentes, j’ai salué les « rézoteurs » et me suis présenté. Immédiatement, une toute petite voix s’est jointe aux autres pour me saluer. Je ne l’avais jamais entendue. 

Ce soir là, elle semblait s’être embusquée en attente et être restée en silence jusqu’à cet instant.
- Bonjour… qui es-tu ?
- Je suis … heu … J’aime bien qu’on m’appelle Lila. Je peux te rappeler Charles Hubert ?
- Oui Lila, je te donne mon numéro …
- Je l’ai déjà, je te rappelle en privé. Au revoir tout le monde !
- Bon, et bien Charles Hubert vous salue également ….

J’avais beau être habitué à des comportements très directs, comme l’anonymat du réseau l’autorisait, j’étais quand même particulièrement étonné de la détermination de Lila. Mon téléphone sonna aussitôt.
- Bonsoir Lila, alors qui es-tu ? Comment as-tu trouvé mon numéro ? Pourquoi moi ?
- C’est beaucoup de question Charles Hubert … J’ai eu ton numéro par Sylvie que tu as rencontrée et moi, je te connais un peu. Cà fait longtemps que je t’écoute sur le réseau et j’avais envie de te parler.

Un fois de plus je me félicitais de ma retenue et de mon absence de vulgarité sur le réseau. Visiblement j’allais faire une nouvelle rencontre placée sous le signe de la confiance.
- Merci de ta confiance Lila. Qu’est-ce-qui t’a donné envie de me parler ?
- Tu sais Charles Hubert … je suis une toute petite fille !
- … ?

Suite à mon silence, elle se ravisa aussitôt :
- Petite fille dans ma tête … sinon je suis majeure … j’ai presque 24 ans.
- Je comprends Lila et pourquoi voulais-tu me parler ?
- Tu me parais gentil et fort en même temps. Tu sais, j‘ai toujours peur que les gens me fassent mal, et j’ai aussi toujours peur de leur faire mal. C’est compliqué … Et j’ai envie de me blottir contre quelqu’un …

Je sentais effectivement quelqu’un de compliqué et la perspective d’une relation peu ordinaire. Mais suite à une telle invitation je devais poursuivre et nous sommes tombés rapidement d’accord pour nous rencontrer le soir même. Conformément aux habitudes du réseau, c’est moi qui irai chez Lila, qui habitait un quartier plutôt sympa de la ville de M.

(Note de l’auteur : ce genre de rendez-vous donné le soir même n’a rien d’exceptionnel sur ce type de réseau. Aussi incroyable que cela puisse paraître, de nombreuses jeunes femmes seules n’hésitent pas à accueillir chez elles des compagnons pour un soir, dès que l’homme bénéficie de sa confiance et surtout du témoignage d’autres femmes le concernant)

C’était une grande maison bourgeoise de plusieurs étages, dans laquelle Lila louait un petit appartement. Conformément à sa demande, je ne sonnais pas mais tapotais discrètement sur le bois de la porte. Celle-ci s’ouvrit immédiatement en silence. Lila m’attendait.
 - Chuuuut ! Donne-moi la main, je vais te guider

Le couloir était plongé dans un noir profond et je ne pouvais voir Lila. Pourtant je reconnaissais sa petite voix et la petite main que je serrais maintenant dans la mienne calmait la légère inquiétude que je commençais à ressentir. Nous avons marché quelques mètres, puis Lila a ouvert une porte.
Dans la lumière, nous nous sommes dévisagés. elle ressemblait effectivement à une petite fille. C’était une toute petite brune menue à l’air enfantin, avec de longs cheveux sagement peignés. Elle avait un très joli visage avec des yeux noirs immenses, un peu comme en possèdent les personnages de bandes dessinées. Elle était vêtue d’une robe rouge à volants et marchait pieds nus.
J’étais satisfait de mon inspection et elle semblait elle aussi, ravie de sa découverte. Elle saisit à nouveau ma main et me conduisit vers son canapé. Sur la table de salon, deux grands verres à cocktail étaient servis
- A notre santé Charles Hubert. Tu es bien ? Tu as besoin de quelque chose ?

Elle était aux petits soins pour moi et j’étais de plus en plus intrigué. Il se dégageait d’elle des impressions contradictoires de fragilité et de grande détermination. Visiblement elle déroulait un scénario parfaitement maîtrisé et comptait sur moi pour jouer un rôle. Surement dans l’un de ses fantasmes, mais lequel ?
Elle s’assit tout contre moi et me demanda :
- Je peux me mettre dans tes bras ? S’il te plait ?
Sa voix était implorante. Je passais mon bras autour de ses épaules et elle se blottit contre moi, en émettant une sorte de ronronnement.
- Tu es bien Charles Hubert ? je ne te fais pas mal ?

Sa question était surprenante, mais elle allait me la poser très régulièrement au cours de la soirée. Elle laissa sa main se promener sur mon torse, en caressant ma chemise de ses doigts très fins.
- Je ne te fais pas mal ?
- Heu … non … pas du tout, au contraire

A ma grande surprise, elle laissa sa main descendre sur mon pantalon et la posa sans prévenir sur la bosse de mon sexe. Je sursautais quand même devant cette initiative imprévue et osée. Elle agissait avec un naturel complètement désarmant, sans retenue et sans tabou, totalement à l’aise avec moi. Malgré notre rencontre qui datait de moins d’un quart d’heure, elle semblait me connaître depuis toujours, comme le font les enfants avec des inconnus.
Elle appuya sa main un peu plus fortement et serra les doigts.
- Et là, je ne te fais pas mal ? Tu es sur ? Elle enchaîna :
- Ma robe me gène, je vais l’enlever.
Elle se leva vivement et se mit à tourner sur elle-même, faisant voler sa robe. J’aperçus furtivement une culotte blanche assez enveloppante.
- Tu as vu ma robe ? Elle tourne ! Nous les filles ont aime bien les robes qui tournent.

Avec une aisance incroyable, elle fait glisser les bretelles de sa robe et se retrouve devant moi juste vétue d’une culotte. Elle porte effectivement un sous-vêtement en coton blanc, montant et peu sexy. Elle a de tous petits seins à peine formés, avec de petits tétons bien dressés qui révèlent son excitation.  Je me risque à l’encourager et je rentre dans son jeu en prenant un ton sévère.
- Il faut que tu enlèves cette culotte, elle va te gêner …
Elle parait surprise de ma remarque et un peu apeurée.
- Tu crois ? Tu sais, je veux juste rester là contre toi. Si j’avais su, j’aurai mis une autre culotte … Maman veut toujours que je mette des culottes propres. Bon, je l’enlève, mais j’avais pas prévu …

Sans plus de manière, elle se débarrasse de son dernier vêtement et se tourne nue vers moi, avec un grand sourire. Contrairement à se que j’attendais pour cadrer avec son personnage de petite fille, son sexe n’est pas rasé. Au contraire, Lila exhibe un triangle brun, épais et parfaitement dessiné.
Elle revient se blottir contre moi et mon bras l’enveloppe à nouveau. Je lui caresse les fesses doucement et je goûte mon plaisir. Ses fesses sont petites, douces et très fermes. Un vrai bonheur !

Avec toujours autant de naturel et sans aucune explication, Lila passe la vitesse supérieure. Elle semble vraiment dérouler un film et elle commence à défaire froidement la ceinture de mon pantalon. De ma main gauche, je l’aide à enlever le bouton du jean mais je la laisse descendre doucement la fermeture de la braguette. J’ai l’impression de vivre quelque chose d’irréel. Je suis là, avec cette fille nue que je connais à peine, qui s’amuse à jouer les fillettes en me déshabillant !
Elle écarte les deux pans de mon pantalon et entre sa main pour la passer sur mon sexe par dessus le sous-vêtement. Elle commente :
- Tu seras mieux comme çà. Je ne te fais pas mal ? Tu préfères les slips ? Moi j’aime bien les slips.

Elle tire sur mon pantalon pour le baisser un peu. Je me soulève légèrement pour l’aider, mais elle ne semble pas vouloir que je l’enlève. Elle l’abaisse d’une trentaine de centimètres. Sa voix est de plus en plus aigue. De plus en plus, c’est celle d’une petite fille.
- Tu es bien ? Je peux te toucher un peu ? Tu veux bien ?
Elle passe le bout des doigts sur toutes les formes que révèle le slip, puis au bout d’un moment, elle demande à nouveau :
- Je ne te fais pas mal ? … Je peux baisser un peu ton slip ? Juste un peu ! Tu veux bien que je regarde ? Je veux juste regarder …

Je me demande où elle veut en venir, mais finalement ce scénario me plait bien et j’ai décidé de l’accompagner dans la réalisation de son fantasme. Fantasme qui pour le moment me parait gentil. Elle tire vers le bas l’élastique de mon slip et dégage mon sexe en demi-érection. Par un effet de « ressors », celui-ci contenu jusqu’à ce moment, semble jaillir d’un seul coup. Elle pousse un petit cri :
- Oh …
Son joli visage n’est qu’à quelques centimètres  de ma queue qui est maintenant sortie et je ressens finalement beaucoup d’excitation à être observé de cette façon. Elle tire à nouveau sur l’élastique pour baisser un peu plus le slip et libérer la base de la verge. L’éternelle question revient :
- Je ne te fais pas mal ? Non ? Tu sais, je suis contente … Tu veux bien que je touche un peu ? Je voudrais savoir comment c’est dur …

Sa caresse est douce est profondément érotique. Elle m’effleure à peine de ses doigts légers qu’elle fait aller de haut en bas. La question revient :
- Tu n’as pas mal ? Je décide de trancher :
- A vrai dire, si, un peu. J’ai l’élastique du slip qui appuie un peu fort … Il faudrait que tu finisses de le baisser.

Elle semble confuse et se dépêche d’obtempérer.
- Oh pardon, je t’ai fait mal. Je suis désolée …
- Mais non, c’était juste un peu inconfortable, ce n’est pas grave.
J’ai l’impression qu’elle va pleurer :
- Si, je suis désolée, je ne savais pas … Je peux passer ma main sur tes …. (elle cherche ses mots) …

Elle prend mes testicules dans sa main et les caresse doucement.
- Je ne te fais pas mal ? je ne sais pas comment me faire pardonner … Je peux te faire un bisou ? Pour m’excuser ?

Je n’ai pas le temps de répondre que je sens ses lèvres se poser sur mon sexe. Cette fois elle a empoignée ma queue de toute sa main et elle la couvre de baisers. Mon excitation est à son comble et la question revient :
- Ca va mieux ? Je ne te fais pas mal ?
- Non, tes lèvres sont très douces … J’adore ta bouche sur mon sexe ….
- C’est vrai ? Ca me fait plaisir. Tu veux bien alors que je t’embrasse un peu plus ?

Elle englouti ma verge et immédiatement je sens sa petite langue un peu dure me lécher tout le tour du gland. A mon tour de pousser un gémissement de plaisir. Bien-sur, ma plainte attire la question :
- Je te fais mal ? Tu as senti mes dents ? j’ai appuyé trop fort ?
- Non au contraire, c’était parfait, continue Lila
- Tu es sur ? Si je te fais mal, tu me le dis …

Elle me prend à nouveau dans sa bouche et sa tête monte et descend en rythme. C’est une extraordinaire fellatrice qui par moment m’abandonne pour donner des coups de langue, me caresser de sa main douce et de ses cheveux. Je pose ma main sur sa tête pour mieux accorder son rythme à mon envie. Elle réagit :
- Oui guide moi, j’ai tellement peur de te faire mal. Tu sais je ne voudrais vraiment pas que tu souffres …
- Mais non, c’est très bon je t’assure …
- Peut-être que tu me mens Charles-Hubert, tu as mal et tu ne veux pas me le dire. Il faut que tu me montres que tu n’as pas mal ….
- Enfin, je te le jure … mais comment te le montrer ?
- Il faut que tu jouisses … si tu jouis, je vais te croire ! Tu veux bien ?

Comment refuser une telle proposition ? Alors pour toute réponse, j’ai posé à nouveau ma main sur sa tête pour la diriger vers mon sexe et elle a recommencé sa délicieuse succion. Pendant de longues minutes j’ai joué des changements de rythmes, accélérant et ralentissant les mouvements de sa bouche, pour me conduire à un plaisir des plus intenses. Quand finalement j’ai explosé dans sa bouche, j’ai eu le sentiment que mon orgasme durait des heures. Pendant ma jouissance elle est restée impassible et n’a pas changé son rythme. Tout le temps que j’éjaculais dans sa bouche, elle à continué à me sucer et elle a avalé sans broncher le sperme (surement abondant) que je déversais entre ses lèvres.

Elle m’a gardé encore un long moment dans sa bouche, en continuant doucement à m’aspirer. Quand elle s’est relevée, la conclusion n’a pas tardée :
- Tu n’as pas eu mal ?
- Non, bien sur Lila, c’était formidable !
- Non Charles-Hubert, c’est pour moi que c’était formidable. Un grand merci à toi. Un grand merci, tu m’as beaucoup donné.

Je me demandais si elle ne se moquait pas de moi, mais elle semblait sincère. Je tentais de donner une suite à cette rencontre bien agréable :
- Si tu es heureuse, j’en suis très content … Si tu veux, on pourra recommencer, quand tu voudras ?

Elle secoua négativement la tête :
- Non, Charles Hubert. Nous ne nous reverrons jamais, je n’ai plus besoin de toi. Mais merci, tu m’as guérie …
- Guérie ? Mais de quoi  Lila ?
- De mon enfance. Pendant vingt ans, j’ai cru que je faisais tout mal, alors j’ai perdu confiance …  Maintenant grâce à toi, j’ai osé faire une chose qui me paraissait incroyable ! Je sais aujourd’hui que je peux faire plaisir à un homme, complètement ! Totalement ! Merci !

Je n'ai jamais revu Lila ...


(Note de l'auteur : quelques mois plus tard, j'ai croisé par hasard Lila à M., dans une rue du centre-ville. Elle était accompagnée d'un homme. Elle m'a adressé un regard furtif accompagné d'un petit sourire, puis s'est éloignée ... définitivement)

1 Le contexte

Désolé, pas d'érotisme dans les quelques lignes qui suivent. Juste une explication du contexte, dans lequel se sont déroulés les récits qui vont suivre sous le libellé : Le réseau.

Il y a quelques années, l'opérateur historique de téléphonie fixe cherche à lutter contre la baisse de son business,  et il test sur la ville de M. un nouveau service appelé : le Réseau.
C'est une douzaine de numéros d'appels sur lesquels plusieurs abonnés peuvent se retrouver en même temps et discuter (une sorte de forum vocal). Très vite, 2 lignes sont squattées par les ados, 2 ou 3 par les gays et les autres sont animées par autant de femmes que d'hommes en recherche d'émotions et de rencontres.

Dans cet espace qui tourne souvent à la vulgarité, où les garçons cherchent avec maladresse des filles pour "baiser", j'ai mis en place une stratégie formidablement gagnante.

Sous le pseudo noble de Charles Hubert de la Valombreuse, j'ai développé une image rassurante de courtoisie et de gentillesse qui m'a rapidement permis d'accumuler un nombre impensable de rencontres.

Plutôt pas vilain et toujours bien élevé, j'ai bénéficié d'un bouche à oreille féminin formidable. Cette position a fait de moi l'amant gratuit, fiable et discret d'un soir, de jeunes femmes seules aux fantasmes parfois étonnants  ...

Ce sont quelques unes de ces rencontres parfois incroyables que je vais vous raconter.

Devant toi


Il s'est passé beaucoup de choses et énormément de bons moments, dans ce petit mas perdu en pleine garrigue, que j'occupais avec Christine.

Ce matin là, j'étais encore allongé dans notre lit (constitué d'un canapé convertible) au milieu de la pièce de séjour. Dans ce minuscule mas la cuisine était "américaine" et j'écoutais le café passer, après que Christine se soit levée pour mettre en marche la cafetière.

Juste recouvert d'un drap léger, je ressentais sans raison particulière une douce excitation et une bosse significative commençait à se dessiner sur le drap.

Toujours observatrice, Christine s'approcha de moi et s'assit sur le bord du lit. Elle posa doucement une main sur cette bosse naissante et dit :
- En forme ce matin, on dirait ...
- Oui, ai-je répondu ... et tu ne vas pas pouvoir me laisser comme çà.

Christine fit la grimace :
- je crois bien que si, il va falloir que tu te débrouilles tout seul.

Je secouais négativement la tête, mais Christine insista. A portée de main, sur la table basse du salon, il y avait un paquet de mouchoirs en papier. Elle sortit un mouchoir, le déplia et me le tendit :
- Aller, fais-moi voir comment tu fais, tout seul ...

Sa voix était rauque et tremblante d'une forte excitation. Elle tira sur le drap et me découvrit jusqu'au genoux.
- S'il te plait, montre moi !

Je descendit ma main vers mon sexe et commençais à me caresser, un peu gêné, même si cette situation m'excitait moi aussi. Christine ne perdait pas une miette du spectacle.
Mon sexe était dressé et je sentais mon plaisir monter. J'avais envie de sa main sur moi :
- Au moins, caresse moi un peu ...

Elle secoua la tête négativement et continua à observer ma masturbation. Elle avait quelques questions à poser et des commentaires à faire  :
- Tu aimes bien te caresser les couilles, comme çà ?
- J'aime bien te regarder, tu devrais te branler plus souvent devant moi ...
- Tu vas jouir ?
- Oui, accélère, viens !

J'éjaculais fortement dans le mouchoir que je tenais de ma main gauche en regardant Christine qui me regardait ... Elle me sourit :
- C'était bon, j'ai aimé ... beaucoup ... il faudra encore te masturber avec moi, beaucoup, partout ... je t'aime !